Assemblée plénière – Lundi 13 décembre 2021 – Amendement de Laetitia Sanchez relatif à un moratoire sur les financements des projets routiers et aéroportuaires

Assemblée plénière

Lundi 13 décembre 2021

Amendement n° 6 porté par Laetitia Sanchez, Marianne Rozet et Rudy L’Orphelin

Effectuer un moratoire sur les financements des programmes 325 « Développer le réseau routier » et 326 « développer l’offre aéroportuaire », hors financements relatifs à la sécurité et à l’entretien ou la rénovation et flécher les montants alloués vers les mobilités propres et la réouverture de lignes ferroviaires, comme Rouen-Evreux et Caen-Flers.

Exposé sommaire

En France, le secteur des transports représente en 2020, 41% des émissions de gaz à effet de serre et se place en tête des émetteurs face aux autres secteurs tels que l’industrie (13%), l’énergie (21%).

Ce taux d’émissions n’évolue jamais à la baisse. La Région Normandie doit prendre le temps de la réflexion sur le fléchage de ses projets d’investissement.

Or, le Président de la Région projette une politique de développement accru de ce secteur, alors que nos concitoyens attendent des actions concrètes et demandent chaque jour aux acteurs politiques et économiques de cesser des projets d’un autre temps, absurdes face à l’urgence dans laquelle nous nous trouvons.

Le Conseil d’Etat a pourtant rappelé à l’ordre l’Etat sur ses engagements, notamment le respect des accords de Paris de 2015, en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et ce par deux fois. Nous ne pouvons plus continuer d’être à l’origine de projets rimant avec consommation des ressources naturelles, artificialisation des sols et dégradation des écosystèmes.

L’objectif de desserte des territoires normands et de désenclavement n’a pas à être synonyme de projet routier et autoroutier mais doit, au contraire, motiver le développement de lignes ferroviaires en proposant une offre variée, attractive et fiable.

Il est nécessaire de changer de paradigme, plus de routes et plus de lignes aéroportuaires signifient plus de trafic, plus de pollution de l’air. L’Etat a pourtant fixé un objectif de zéro artificialisation des sols, le parlement a adopté une loi sur les mobilités visant à favoriser les mobilités propres, pourquoi notre Région ne prend pas le pas, et ne devient pas un exemple ?

Nous disposons de tous les outils pour permettre à notre territoire de s’adapter aux changements climatiques tout en contribuant à améliorer le quotidien de nos habitants, il est de notre devoir d’en user.