Assemblée plénière – Lundi 13 décembre 2021 – Discours de politique générale de Laetitia Sanchez

Assemblée plénière

Lundi 13 décembre 2021

Discours de politique générale de Laetitia Sanchez

 Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers,

Cette session budgétaire s’ouvre avec toute l’incertitude qu’amène une 5ème vague de la pandémie.

Ce que nous avions pensé n’être qu’une parenthèse devient une nouvelle norme, qui nous force depuis bientôt 2 ans à nous adapter, à réinventer nos modes de vie, de travail, de réunions. Dans toutes nos collectivités, nous avons appris à nous réunir, à débattre, à voter en visioconférence – toutes, sauf la région Normandie, avec le dispositif réduit que nous subissons aujourd’hui, comme si notre grande collectivité n’avait eu ni le temps ni les moyens techniques d’assurer la qualité des débats et des votes à distance, à l’instar du plus petit EPCI de nos 5 départements… Heureusement, avec la délibération ajoutée ce jour in extremis, ces moyens techniques vont enfin être à notre portée dès la prochaine assemblée plénière. La ténacité de notre groupe à ce sujet aura porté ses fruits, et nous vous en remercions.

En cette période qui devrait être festive, où chacun aspire à retrouver ses proches, à partager de simples moments de convivialité, un nouveau variant du coronavirus s’invite à nos tables. Entre Zeymour et la 3ème dose, cela promet de beaux sujets de conversation au réveillon, s’il peut avoir lieu ! Avec les pénuries de matériaux et les retards d’approvisionnement, nous en arrivons même à nous demander quels cadeaux nous mettrons au pied du sapin pour nos enfants…

Avec l’incertitude du lendemain, la morosité d’un quotidien entravé par les gestes barrières et les protocoles sanitaires, les tensions sociales s’exacerbent et se défoulent, sur les réseaux sociaux comme dans certains espaces publics.

Dans cette ambiance de jour gris sans fin, n’est-il pas de notre responsabilité de proposer enfin une nouvelle voie, qui nous permette à la fois d’anticiper et de mieux résister aux crises ?

C’est un fait désormais établi par les scientifiques : la pandémie est le chapitre 1 de la crise globale de notre modèle de surconsommation des ressources de la planète.

Ce n’est pas un rêve, et il est enfin temps de nous rendre compte que nous vivons sur une planète unique, celle qu’a décrite devant nos yeux émerveillés Thomas Pesquet depuis l’espace. Nous n’avons pas de Planète B, et notre responsabilité d’adultes, c’est de préserver les conditions de vie uniques, et idéales, qu’elle nous offre, sans la saccager et la transformer en enfer, pour ses habitants, du Nord ou du Sud, humains et non humains, nés aujourd’hui ou à naître demain.

Les écologistes portent ce projet d’action réaliste, et pas seulement de « blablabla », pour citer la dernière alarme de Greta Thunberg lors la COP 26, qui s’est conclue une fois encore sur un amer constat d’échec, selon les mots mêmes de son président Alok Sharma, retenant ses larmes lors de sa déclaration finale.

Le projet écologiste, c’est d’abord de sanctuariser les écosystèmes naturels – parce qu’ils nous protègent aussi des pandémies, qui dérivent des zoonoses portées par les espèces sauvages chassées de leur habitat ;

Le projet écologiste consiste à évaluer nos choix économiques à l’aune de leur impact sur le climat, l’environnement et la société – et non l’inverse, qui consiste à sacrifier les bénéfices environnementaux, sanitaires et sociaux au profit de bénéfices financiers de court terme ;

Un projet écologiste, c’est ce qui permet de sortir ET du nucléaire ET du charbon à l’horizon 2030 – à l’instar de nos très pragmatiques voisins allemands ;

En soutenant massivement la rénovation énergétique de tous les bâtiments publics et privés – parce que ce sont des émissions de GES en moins et des économies en plus sur des factures énergétiques de plus en plus lourdes ;

Ou la pose de panneaux solaires sur toutes les surfaces de toits disponibles ;

Ou encore en réorientant massivement les financements des transports des aéroports et des autoroutes vers les trains, les transports en commun et les infrastructures cyclables.

Ouvrons les yeux, agissons enfin, pour offrir à nos enfants le plus beaux des cadeaux : un avenir vivable sur une planète merveilleuse !