Assemblée Plénière
lundi 24 juin
Intervention de Rudy L’Orphelin relative au choix du mode de gestion pour l’ouverture à la concurrence du lot « Etoile Mancelle »
L’ouverture à la concurrence est, selon nous, contradictoire avec les ambitions d’amélioration du maillage ferroviaire et de développement de l’offre ferroviaire pour des trains plus attractifs.
En outre elle mobilise des moyens humains et financiers qui devraient être consacrés directement à ces problématiques avec pour objectif à court moyen et long terme le gain de pouvoir d’achat pour les normands une réduction des émissions de gaz à effet de serre et une réduction de la dépendance à la voiture individuelle.
On oublie encore trop souvent que l’expérience de la libéralisation du fret ferroviaire a accéléré l’effondrement de la part modale du train par rapport au routier et cela devrait nous éclairer sur les conséquences possibles pour ne pas dire probable de l’ouverture à la concurrence du trafic voyageur. Autrement dit, autant de considérations sont loin des impératifs sociaux et environnementaux qui plaident pour un report modal de la route vers le rail.
Alors s’agissant du rapport à proprement dit qui est soumis à notre approbation il s’agit ni plus ni moins de retenir le mode de gestion. Dès lors que vous avez fait le choix d’ouvrir à la concurrence il faut constater que l’exercice est un peu convenu, il consiste à comparer entre les solutions de régie, quasi régie, marché public ou concession. Dès lors que vous faites le choix d’ouvrir à la concurrence, la conclusion sera probablement systématiquement la même à chaque fois qu’un nouveau lot sera examiné puisque vous ferez évidemment le choix de celui qui permet le transfert du risque d’exploitation sur le concessionnaire.
Je ne me prononce pas définitivement sur cette question mais je pense que ça se retournera à un moment ou à un autre contre la région et donc contre les normandes et les normands.