Assemblée plénière – Mardi 2 mai 2023 – Intervention de Bénédicte Martin relative à la Nouvelle politique régionale en faveur du cinéma et de l’audiovisuel

Assemblée plénière

Mardi 2 mai 2023

Intervention de Bénédicte Martin relative à la Nouvelle politique régionale en faveur du cinéma et de l’audiovisuel

Nous voterons pour cette nouvelle politique régionale en faveur du cinéma et de l’audiovisuel, parce qu’elle correspond à un engagement de la collectivité envers le secteur qui doit s’adapter à de nouvelles formes de création, en particulier les séries qui, avec un temps de tournage plus long, favoriseront une activité plus intense sur notre territoire; parce qu’elle vise également à soutenir les acteurs de la filière et à structurer la formation et l’emploi.

Cette nouvelle politique correspond à un fonds d’aide de 500 000 euros. Cela fait écho à notre proposition d’amendement budgétaire déposé le 17 octobre dernier qui exposait une mesure de soutien exceptionnel aux structures culturelles pour un montant strictement équivalent. L’idée n’est pas ici d’opposer les secteurs de la création mais bien de venir en complément, pour les mêmes arguments. Pour porter une ambition culturelle régionale sur l’ensemble des secteurs de la création et sur l’ensemble des territoires.

Cette mesure de soutien aurait permis de soulager les structures de diffusion et de création en les aidant à supporter leurs dépenses énergétiques, à compenser l’augmentation de leurs charges.

Vous le savez, chers collègues, vous le constatez sur vos territoires, La crise énergétique frappe les structures culturelles. Les théâtres, les centres chorégraphiques sont généralement des bâtiments de très grande surface, qui ont parfois été mal construits, qui demanderaient une rénovation énergétique. Sans augmentation des subventions de l’Etat mais aussi de la Région, les recettes sont constantes tandis que les dépenses de fonctionnement augmentent, les charges liées au fluide particulièrement, asséchant mécaniquement le disponible artistique.

Partout, sur notre territoire, les scènes nationales, conventionnées sont contraintes de déprogrammer des spectacles, d’alléger leur programmation pour la rentrée ou bien d’augmenter leurs tarifs. Quelle que soit la solution choisie, subie par les équipes, elle aura un impact négatif sur la médiation culturelle, sur la démocratisation culturelle et pour finir sur l’accès des normands à la culture et à la création.

Nous voterons pour cette nouvelle politique tout en espérant que nos arguments finissent par porter, et que le spectacle vivant, en Normandie, puisse être accompagné face à la crise qu’il rencontre.

Le secteur culturel, dans son ensemble, a besoin d’une politique claire et déterminée ; les structures culturelles ont besoin d’engagements et de stabilité pour éviter que le tissu culturel ne se délite sur nos territoires. Si vous ne le faîtes pas au nom de l’émancipation et de l’égalité des chances, faites-le au nom de l’emploi et du poids économique du secteur puisqu’il n’est plus nécessaire de le démontrer.