COMMUNIQUÉ À LA PRESSE – Retour sur la commission permanente du 24 janvier 2022

COMMUNIQUÉ À LA PRESSE

Caen, le 26 janvier 2022

Retour sur la commission permanente du 24 janvier 2022

Lors de la Commission permanente du lundi 24 janvier, les mauvaises habitudes de l’exécutif régional n’ont malheureusement pas été bousculées par l’absence du Président Hervé Morin. Pas de présentation des rapports par les vice-président.e.s en charge, votes organisés par blocs, réponses évasives aux questions soulevées par notre groupe : un travail bâclé en 1h45 pour examiner pas moins de 148 délibérations.

Les élu.e.s du groupe Normandie Écologie membres de la Commission permanente, Rudy l’Orphelin, Véronique Bérégovoy et Bastien Recher sont intervenus sur de nombreux dossiers pour défendre les propositions du groupe sur les transports, l’aménagement du territoire, la politique de formation et d’insertion, l’environnement ou encore l’énergie. Morceaux choisis.

  • Convention avec l’Etat relative aux procédures du projet de l’aménagement à 2×2 voies de la RN 13 entre Evreux et Chaufour les Bonnières 

Ce projet qui consiste en la réalisation de 20 km de 2×2 voies pour un coût qui pourrait avoisiner les 250 millions d’euros avait été abandonné. M. Morin a pourtant décidé de lui offrir une seconde vie en poussant sa logique du tout routier jusqu’à proposer à l’État que la Région en assure la maîtrise d’ouvrage. Selon Rudy L’Orphelin, qui a rappelé l’opposition de notre groupe à cette dramatique fuite en avant : « Ce projet particulièrement coûteux et néfaste à l’environnement est en totale contradiction avec les engagements régionaux en matière de préservation des sols et de lutte contre le dérèglement climatique. Le boulot de la Région n’est pas de construire des autoroutes ; il y a urgence à concentrer les investissements sur le ferroviaire, les trains du quotidien et les mobilités alternatives à la voiture particulière. »

  • Lancement d’une étude relative au recensement et à la création d’un observatoire des friches en Normandie 

Par la voie de Bastien Recher, notre groupe s’est bien entendu prononcé en faveur d’une telle initiative. Mais alors qu’en Normandie, on bétonne plus de 2000 hectares de terres par an (soit l’équivalent de la surface de Rouen), M. Morin n’hésite pas à soutenir et financer des projets qui aggravent le problème. Selon Bastien Recher « La reconquête des friches est essentielle à la lutte contre l’artificialisation des sols. La création d’un observatoire permettant leur recensement en Normandie est donc nécessaire. Mais il faut rester vigilants sur son utilité et sa prise en compte par l’exécutif. Cette initiative intervient tardivement, alors que la Région mène une politique de laisser-faire en matière d’artificialisation des terres et accuse un retard important pour atteindre « zéro artificialisation nette », seul objectif qui permette de préserver durablement nos espaces naturels et agricoles

  • Avenant n° 2 à la convention d’exploitation du service public de transport régional de voyageurs sur les lignes normandes

Ce dossier a été l’occasion pour le groupe de demander plus de cohérence et de lisibilité pour les usagers en matière de tarification et particulièrement pour mettre fin à la différenciation entre les tarifs de la Région et de la SNCF (environ 10€ de différence sur un même train Caen-Paris, pour un billet en 2nde classe). Une question simple, importante pour les usagers et que nous pourrions imaginer consensuelle. Mais la majorité, loin de travailler à simplifier le quotidien des usagers, considère qu’il n’existe aucun problème de tarification sur les lignes normandes.

  • Dispositif LUBRIZOL 

Peu concernée par les problématiques liées aux transports collectifs, la majorité régionale ne l’est pas davantage par la santé et la justice sociale et environnementale. Notre groupe eu la confirmation qu’elle n’a pas engagé de procédure contre LUBRIZOL afin d’obtenir des réparations pour les pollutions générées par l’incendie. Au contraire, des négociations sont en cours avec l’entreprise pour établir d’éventuels futurs dédommagements. Pour Véronique Bérégovoy « La Région doit agir en faveur de l’application du principe pollueur-payeur : il est inacceptable que les collectivités, l’Etat ou encore les agriculteurs soient ceux qui paient les dégâts causés. »

Rudy L’Orphelin et Laetitia Sanchez

Co-Président.e.s du groupe Normandie Écologie