COMMUNIQUE DE PRESSE – Hausse du prix des billets de trains en Normandie : l’exécutif régional à contre-courant des besoins des Normand.e.s

COMMUNIQUE DE PRESSE

Caen le 27 mars 2024

Hausse du prix des billets de trains en Normandie : l’exécutif régional à contre-courant des besoins des Normand.e.s

Alors que l’attention médiatique et politique se concentre en ce moment sur les énièmes rebondissements de la Ligne Nouvelle Paris Normandie, les prix des billets de trains ont augmenté, ce lundi 25 mars 2024, de 2,4% en moyenne, sur les lignes normandes. 

Une nouvelle hausse qui porte l’augmentation totale des tarifs pour les abonnés à 10% en trois ans et qui touche les utilisateurs réguliers du train, ceux-là mêmes que l’exécutif régional annonce pourtant privilégier.

Malheureusement pour l’ensemble des utilisateurs cette nouvelle augmentation des tarifs n’est pas justifiée par une hausse de la qualité de service. Les associations d’usagers relayent régulièrement les nombreuses difficultés rencontrées sur le réseau normand, notamment sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg, sujette à des interruptions de trafic les week-ends du fait de travaux. Dans le même temps de nombreuses gares en zone rurale ont vu, ces dernières années, disparaître la vente au guichet et les abris sur les quais sans même parler des dessertes supprimées sous prétexte de « trop faible » rentabilité.

La majorité qui se réfugie derrière l’inflation pour expliquer cette hausse des tarifs semble oublier que le développement du ferroviaire représente l’alternative la plus crédible à la voiture individuelle et qu’il convient donc de faciliter son utilisation par l’ensemble des Normands.e.s.

Alors que les conséquences du changement climatique sont observées de plus en plus régulièrement en Normandie, il est urgent de mettre en place un réseau ferroviaire de qualité, accessible à toutes et tous. La Région doit, dès maintenant, créer les conditions d’un vrai changement d’habitudes dans les déplacements des Normandes et des Normands.

La hausse des tarifs sur les trains normands nous apparaît à contre-courant de cette nécessité. A l’inverse, la mise en place d’un pass rail à 49€ par mois, récemment abandonnée par le gouvernement, pourrait être un levier majeur d’un changement d’habitude s’il s’accompagne de la qualité de service, en termes d’amplitude, de cadencement et de correspondance.

Rudy L’Orphelin et Laetitia Sanchez

Co-Président.e.s du groupe Normandie Écologie