COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Retour sur la Commission permanente du 7 avril 2022

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Caen, le 13 avril 2022

Retour sur la Commission permanente du 7 avril 2022

Jeudi 7 avril, les élu.e.s écologistes membres de la Commission Permanente, Véronique Bérégovoy, Rudy L’Orphelin et Bastien Recher ont de nouveau eu l’occasion d’intervenir et de défendre nos propositions concernant le transport ferroviaire, l’agriculture, l’énergie ou encore l’enseignement supérieur et la recherche. Quelques extraits :

  • Financement des doctorants par la Région :

Le groupe écologiste a présenté deux amendements visant à augmenter à 12 le nombre de thèses financées à 100% par la Région dans le domaine des Sciences humaines et sociales, qui a été divisé par 2 suite aux changements des critères de sélection. Interpellé par 25 structures de recherche, Hervé Morin refuse toujours d’entendre la communauté universitaire et considère que puisque la Région Normandie fait des efforts financiers importants, elle est en droit de définir les critères qu’elle souhaite. Le financement public est pourtant indispensable à la recherche en Sciences humaines et sociales car celle-ci est rarement soutenue par des acteurs privés et nécessite une indépendance politique et économique compte tenu des questions qu’elle aborde. Dans les faits, ces critères aveugles aboutissent au sacrifice des SHS. Pour Rudy L’Orphelin, « cette décision semble traduire une volonté strictement politique de favoriser certains champs de la recherche scientifique et d’en réduire les moyens pour d’autres, jugés moins utiles économiquement. »

  • Société d’exploitation de gravières et sablières, extraction d’argiles et de kaolin – Implantation d’une 3ème plateforme sur la commune de Val d’Hazey (27) :

Véronique Bérégovoy a exprimé l’opposition du groupe au soutien financier de la Région à une nouvelle plateforme de la société des Carrières de Vignats. Destinée à la production de granulats, son impact sur l’environnement et les habitant.e.s s’ajoutera à ceux d’autres sites déjà présents sur la commune du Val d’Hazey. Elle considère que les aides publiques au secteur de l’industrie peuvent être mieux utilisées en les orientant davantage vers la gestion des déchets et la prévention des nuisances. La Région étant compétente en la matière, Véronique Bérégovoy appelle à diriger les investissements vers le développement de filières de recyclage et de réutilisation des déchets issus du secteur du BTP.

  • Politique de la ville :

Comme lors de la dernière Commission permanente, Bastien Recher a demandé à la Région un état des lieux précis sur le prix des loyers en ville, en particulier dans celles bénéficiant du dispositif « Renforcement de l’offre locative dans les centres ». En effet, la Région, qui soutient les rénovations dans le cadre de ce dispositif, doit s’assurer que cet argent public n’est pas détourné par les propriétaires pour en tirer une plus-value au détriment des locataires. Dans le contexte bien connu de hausse des loyers, il considère qu’il serait important de travailler à leur encadrement.

  • Zone d’activités économiques de la Garenne à Gournay en Bray :

Les écologistes ont voté contre le soutien financier à la Zone d’activités économiques de la Garenne à Gournay en Bray. Bastien Recher a mis en avant les incohérence de la Région en matière d’aménagement du territoire et d’artificialisation des sols. Malgré l’objectif de zéro artificialisation nette, l’exécutif soutien une nouvelle fois l’extension d’une zone d’activités sans données sur l’artificialisation engendrée ni aucune information sur les mesures de compensation.

  • Transports collectifs :

Concernant la suppression de trains sur plusieurs lignes, Rudy L’Orphelin a insisté sur la nécessité de développer l’offre de transports sur tout le territoire pour inciter les Normand.e.s à y recourir. À l’inverse, l’exécutif prétend adapter le service à la demande et la commission permanente a décidé de supprimer 20 trains par jour. Le groupe écologiste s’est opposé à cette décision, qui démontre une fois de plus l’absence de volonté de répondre aux besoins de mobilités du territoire, aux demandes des usagers, aux enjeux de transition écologique et de pouvoir d’achat.

  • Plan établissements durables :

La Commission permanente se prononçait sur un appel à manifestation d’intérêt visant à sélectionner 5 à 10 établissements volontaires (lycées, maisons familiales et rurales et organismes de formation professionnelle) pour mettre en place une stratégie de développement durable. Véronique Bérégovoy a regretté une absence d’ambition : « un tel dispositif a vocation à être généralisé. Une stratégie de développement durable devrait être mise en place dans tous les établissements publics ». Au regard des enjeux liés à la transition écologique, nous ne pouvons plus nous contenter d’expérimentations et de mesures aussi marginales.

Rudy L’Orphelin et Laetitia Sanchez

Co-Président.e.s du groupe Normandie Écologie